A la rencontre de « La Petite Voix » d’Herveline Denis

Cette semaine, j’ai eu le plaisir de partager un joli moment avec Herveline Denis du podcast « La Petite voix« .
Sur son podcast Herveline Denis donne la parole à ceux et celles qui nous font du bien. Psys, sophrologues, hypnothérapeutes, naturopathes, etc. Ils se consacrent à notre bien-être et à notre développement personnel. 
Dans chaque épisode, publié un mardi sur deux, Herveline Denis va à leur rencontre pour qu’ils nous racontent leur parcours et leur métier.

De son cheminement personnel, Herveline Denis partage avec nous la genèse de son podcast et ses astuces bien-être qui l’ont aidée pendant la maladie. Son cancer du sein aujourd’hui guéri, lui a permis d’entendre sa petite voix et de l’écouter. Aujourd’hui Herveline croque la vie à pleines dents.

Comment est né le podcast « La petite voix » ?

Tes astuces bien-être ?

Herveline Denis (HD) : La marche, la méditation, la lecture et l’écriture m’ont accompagnée pendant tout le long de ma maladie et encore aujourd’hui.
J’aime l’appeler mon rituel en 3M : marche – mots (lecture et écriture) – méditation.

Quelle était ta relation à la lecture avant la découverte de ton cancer du sein ? Les bienfaits de la lecture sur toi à l’époque ?

HD: J’ai toujours beaucoup aimé lire, mais c’est certainement une histoire de famille. Ma mère lit beaucoup, et je pense que de la voir souvent avec un livre dans les mains m’a mis sur cette voie.

Bien sûr j’aimerais lire plus, je passe décidément trop de temps sur les écrans, mais les moments de lecture sont pour moi des moments de répit, une petite bulle douce. Je lis principalement des romans, et j’aime lire parce que cela me repose et m’évade à la fois. Je peux parfois m’attacher à des personnages au point d’être émue par leurs histoires. Par exemple j’adore Ken Follet, j’ai dévoré les sagas des Piliers de la terre. Mais je suis aussi bonne cliente de ce qu’on appelle maintenant les romans “Feel good”, avec une mention spéciale pour Virginie Grimaldi (NDLR: Retrouve la fiche outil consacré à l’ouvrage Chère mamie pour avoir le sourire jusqu’aux oreilles). Et bien sûr, depuis plusieurs années maintenant, je m’ouvre à la lecture d’ouvrages sur le développement personnel et la spiritualité.

T’as-t-on recommandé des lectures pour t’accompagner ?

HD: Pas particulièrement mais assez vite après l’annonce du diagnostic, je me suis tournée vers des livres. L’un des premiers que j’ai achetés avait été écrit par une jeune femme qui était passée par là. C’était Les tétons flingueurs: Le cancer, ça change la vie! de Sonia Bellouti. Son livre était à la fois très intéressant sur son ressenti, mais elle donnait aussi beaucoup de conseils très pratiques, notamment sur l’alimentation et l’hygiène de vie.

Sinon j’ai beaucoup lu aussi sur la féminité à cette époque. J’ai eu un cancer du sein, et donc ça m’a renvoyé à cette question de ce que c’est qu’être une femme. Sur les conseils de ma magnétiseuse, j’ai lu Femmes qui courent avec les loups de Clarissa Pinkola Estés. C’est un pavé de plus de 600 pages écrit par cette femme qui est à la fois psychanalyste et conteuse. Elle y décortique des contes classiques comme La petite marchande d’allumettes ou Barbe-bleu pour en faire des œuvres initiatiques. C’est vraiment passionnant et ça m’a fait beaucoup réfléchir. Je pense notamment à ce passage où l’héroïne quitte son village, et se perd pendant de longues journées dans les bois, sans savoir où elle va ni quoi faire. Elle finit par trouver refuge dans une auberge, mais l’auteure insiste sur l’importance de cette errance :

« Si tu ne vas pas dans les bois, jamais rien n’arrivera, jamais ta vie ne commencera. Va dans les bois, va. »

Femmes qui courent avec les loups de Clarissa Pinkola Estés

A l’époque cette image m’a beaucoup marquée et beaucoup parlée. J’étais en plein traitement, je réfléchissais au sens de la maladie et j’ignorais encore vers quels nouveaux projets elle allait m’emmener. Et donc j’ai compris que moi aussi, à ma façon, je traversais des bois. Je me disais qu’il fallait que j’aie confiance, que cela allait aboutir sur quelque chose.

Sur le même sujet j’ai aussi lu Femme Désirée, Femme Désirante du docteur Flamenbaum. Très éclairant sur ce que l’on transmet, en tant que mère, de la féminité à ses filles. (NDLR: Si ce sujet t’intéresse, la fiche outil consacré à l’ouvrage « Les plaisirs secrets de la ménopause » du Dr Christiane Nortrup peut aussi t’inspirer)

Et puis, j’ai enfin pris le temps de lire ce grand classique de la littérature en développement personnel: Les 4 accords de Toltèque de Don Miguel Ruiz.

Quels effets ont eu ces lectures sur toi ?

HD: La lecture a pour moi deux vertus : soit elle me repose, me détend et m’aère l’esprit. Soit elle m’éclaire, me fait réfléchir et clairement me fait grandir.

Quel regard portes-tu maintenant sur l’activité de lecture et ses bienfaits ?

HD: Je crois que ça peut être une véritable thérapie. D’abord par la détente que procure ce moment. Mais aussi parce que l’on peut beaucoup apprendre, changer de façon de voir le monde. Moi qui adore voyager, je peux faire de grands voyages en lisant. J’ai des images très précises de scènes de livres, des odeurs qui viennent encore me chatouiller le nez, un paysage que j’imagine très bien, etc.

Ateliers de bibliothérapie
Viens découvrir les bienfaits de la lecture à haute voix et de l’écriture lors des prochains ateliers de bibliothérapie

Et l’écriture ?

HD: J’ajoute à cela une autre thérapie, tout aussi efficace et complémentaire : l’écriture. J’adore écrire et dès le début de la maladie, j’ai consigné dans un carnet tout ce que je vivais, tout ce que je ressentais. Mes peurs, mes questions, tout ce flot d’émotions. Je les déposais dans le carnet et je m’en sentais un peu déchargée ensuite.

Qu’est-ce que tu voudrais dire à une femme qui vient d’apprendre qu’elle est atteinte d’un cancer du sein pour l’aider dans cette épreuve ? Tant pour elle que pour son entourage ?

HD: C’est une question très difficile, il y a plein de types de cancers, et autant de personnalités parmi les patients.
Dans mon cas, ce qui m’a fait du bien, c’est ce que m’a tout de suite dit mon conjoint :

« On s’apprête à traverser un long tunnel, pas sympa, il va y avoir des moments difficiles, mais ce n’est qu’un tunnel. Au bout, il y a un autre chemin, de la lumière et plein de choses à vivre. »

Je me suis souvent accrochée à cette image lorsque j’en avais besoin, je m’imaginais la suite, je me projetais dans un avenir plus radieux et ça me faisait du bien.

Un autre conseil que je pourrais donner, c’est d’être d’une immense bienveillance envers vous-même, envers votre corps. Par exemple, je n’ai jamais aimé que l’on me dise que je devais me battre contre ce cancer. Bien sûr je voulais guérir, mais je ne voulais pas de ce discours guerrier. C’est déjà suffisamment éprouvant, j’avais besoin de douceur, et je préférais dire que je l’accueillais pour le raccompagner gentiment vers la sortie.

Un Grand Merci à Herveline Denis pour cette très jolie interview pleine de partage

Herveline Denis prépare de belles surprises d’ici la fin de la 1re saison de « La petite voix », alors reste bien à l’écoute de son podcast 😉

Tu peux retrouver Herveline Denis sur Instagram et sur de nombreuses plateformes de podcast dont ausha et Itunes.

Mais avant de clore cet article, je t’invite à écouter sa jolie rencontre avec Valérie Sugg psychologue en cancérologie qui a notamment écrit :
Cancer : sans tabou ni trompette – Une psy à l’écoute des malades, de leurs familles et des soignants – Valérie Sugg

Quatrième de couverture:
Ils ne pensaient pas que c’était possible et pourtant, le gars en blouse blanche s’est agité tel un sémaphore tout en prononçant les mots tant redoutés : « c’est un cancer ». Cette première consultation a marqué le début des pérégrinations de Marie, Sophie, Roland, Pierre, et tant d’autres au cours de ce trek sur le chemin de la guérison tant espérée. Valérie Sugg raconte la période des bilans qui précède l’annonce, le choc des mots et le poids des radios, les angoisses qui prospèrent, les doutes que l’on pourchasse, les questionnements qui tournent en boucle comme un vieux vinyl rayé. Après il y a les traitements proposés analogues à un catalogue de voyage… pour le pays du cancer. On est loin des Bahamas ou des Maldives pour la destination de rêve, et la plongée sera moins touristique. Le cancer ne donne pas vraiment le choix, se soigner est la priorité. Heureusement, ce chemin est aussi ponctué de rires, de rencontres, de joies, de victoires aussi. Les équipes soignantes sont là, telles des poissons-sherpas tentant de faciliter la progression de chacun avec finesse… ou pas !
Il y a aussi toutes ces choses vécues, mais non dites, certains sujets niés ou pas toujours entendus tels que la sexualité, la peur de L’Avenir, les douleurs et leurs seuils d’acceptation ou non, l’inquiétude de redevenir ou pas comme avant, ces émotions extrêmes que chacun ressent et qui ne se résume pas à l organe touché. Valérie explore aussi la relation aux proches, aux soignants et la fin des traitements, l angoisse de la récidive et parfois la fin de vie. Ce livre est un hommage à tous ceux qui traversent ou ont traversé cette épreuve, un hymne à leur vie, à la vie.

Cancer: l’accompagnent – Valérie Sugg

Quatrième de couverture :
Valérie Sugg a été psychologue dans un service de cancérologie pendant vingt ans. Un service de cancérologie n’est pas un service hospitalier comme les autres, peut-être parce que la vie et la mort s’y côtoient avec bien plus d’intensité que nulle part ailleurs. Peut-être aussi parce que tout y est plus fort : les émotions, les pathologies, les soignants, et bien sûr les personnes touchées directement par le cancer. Surtout elles, en fait. Durant toutes ces années, Valérie en a rencontré un nombre incalculable, chacune avec son histoire, ses craintes, ses espoirs. Et là, tandis qu’elle devenait quelquefois la dernière confidente de ces âmes en souffrance, voire en partance, elle comprenait peu à peu à quel point la vie peut être précieuse, riche, belle, même quand elle s’étiole et s’éteint parfois.
Dans ce livre, pas de discours, pas de leçon non plus, pour dépasser l’annonce de la terrible sentence ni pour gérer la détresse de l’autre. Ce n’est pas une démonstration professionnelle, mais bien un livre qui s’adresse à tous. Voici un formidable recueil de petits rayons de soleil au milieu de la tempête médicale, un album d’instantanés d’existence lorsque celle-ci devient fragile, véritables témoignages de vie, parfois poignants, mais en même temps formidablement optimistes, collectés par une psychologue dont l’humanité à fleur de peau transcende la simple pratique professionnelle.

HD: « Aujourd’hui, mon invitée est Valérie Sugg, psychologue en cancérologie. Je sais que le mot cancer fait peur, mais vous auriez tort de ne pas écouter cet épisode. Car dans cet épisode, il est question de vie. En nous parlant de son parcours atypique, de ce qu’elle vit auprès des patients, Valérie nous emmène au cœur de l’humain. Dans ce qu’il peut avoir de plus fragile, certes. Mais surtout dans ce qu’il a de magnifique. Venez-vous joindre à notre conversation pour partager ce très beau moment. Un moment suspendu dans lequel on célèbre la vie, coûte que coûte. Un moment plein d’émotions fortes.
Avec Valérie, nous allons parler de missions humanitaires, de mains que l’on touche et qui ne nous oublient pas, du doute qui enrichit et de rencontres exceptionnelles. » (Herveline Denis, La petite voix)

Si toi aussi tu souhaites partager les ouvrages qui t’ont fait du bien, sens-toi libre de les partager en commentaire de cet article.


Et si tu penses que cet article peut faire du bien autour de toi, alors n’hésite pas une seule seconde à le partager !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *